Par QTR
Les coups, les insultes, et le viol subit par Théo Luhaka ont ravivé la colère et déclenché des révoltes dans les quartiers populaires, en particulier à Aulnay où vit le jeune homme et sa famille.
En tant que queer et trans, issuEs de l’immigration post coloniale et des classes populaires, nous soutenons à 100% les luttes et révoltes contre les violences et les crimes policiers, en particulier celles menées par les familles.
La lutte contre les violences policières est une des luttes les plus importantes contre le racisme et aussi le capitalisme.
La police a la fonction de protéger les intérêts des bourgeois, en s’acharnant sur les classes populaires, mais en particulier certaines : celles issues de l’immigration post coloniale, c’est à dire nos communautés.
Et c’est parce que cette police est raciste et qu’elle vise les hommes de nos communautés que la population française majoritaire continue de la soutenir. Le racisme est donc ce qui permet de garantir l’impunité policière. Si demain la police allait défoncer les os des hommes blancs et de ceux de la classe moyenne, de moins en moins de gens la défendrait.
En plus des hommes noirs et arabes des quartiers, la police harcèle et violente hommes, femmes et enfants migrants de façon quotidienne. Même si c’est peu médiatisé, pour eux aussi c’est l’horreur.
Le racisme est donc central dans les violences et crimes policiers. Voilà pourquoi lutter contre le pouvoir policer est central pour nous.
Nous appelons alors les queer et les trans issuEs des différentes immigrations postcoloniales à rejoindre les luttes en cours contre les violences policières et les crimes policiers. De nombreux rassemblements s’organisent, des groupes antiracistes et de quartiers proposent des rencontres pour préparer la riposte : allons-y, en tant que les post coloniséEs que nous sommes. Soyons bien décidéEs à oeuvrer pour notre avenir. Parmi nous il y a aussi des hommes queers et trans qui comme le reste de nos frères, parce qu’ils ne sont pas blancs et vivent en quartiers populaires, sont exposés à ces violences policières débouchant trop souvent sur des crimes non punis. Le racisme est la principale raison de l’exposition à la brutalité de la police.
Luttons aux côtés de nos communautés, luttons pour nos quartiers, renforçons les rangs de cette lutte contre la police, partout où nous nous trouvons.
Il en va de la survie des nôtres et donc de nous-mêmes.
Une marche aura lieu le 19 mars à Paris contre les violences policières.
Queer & Trans Révolutionnaires 